Drefféac
Drefféac Mairie
7, place de l'église
44530 DREFFEAC
tél. 02 40 66 90 40
Fax 02 40 66 93 28
La commune de Drefféac
(Devrieg) fait partie du
canton de
Saint-Gildas-des-Bois. Drefféac dépend de
l'arrondissement de Saint-Nazaire, du département de
Loire-Atlantique.
Etymologie et histoire de
Drefféac :
Drefféac
vient, semble-t-il, du breton "dref" (chêne) et
du suffixe latin "acum" (propriété).
Voir aussi :
Selon le dictionnaire
complet de tous les lieux de la France et de ses colonies, de P. M.
Barbichon, P. 776 :
DREFFÉAC, village et
com. du dép. de la Loire-Inférieure (Bretagne), canton de
Saint-Gildas, arr. et à 4 l 3/4 de Savenay. Succ. Pop. 520 h.
Par Nantes.
Quelques lignes tirées du Dictionnaire
historique et géographique de la province de Bretagne Tome I,
de Jean Ogée (1843), P. 259
Drefféac : à 10
1. au N.- O. de Nantes, son évêché et son ressort;
à 17 1. de Rennes et à 2000 toises de Pontchâteau,
sa subdélégation. On y compte 600 communiants. La cure
est en la présentation des moines de l'abbaye de
Saint-Gildas-des-Bois. Une partie du marais de Saint-Gildas est dans
cette paroisse : on vient de le dessécher pour le mettre en
état d'être cultivé. Il peut contenir trois mille
journaux de terrain. C'était autrefois une forêt
nommée la Perche. Le
surplus de ce territoire est en terres labourées et en landes.
On y voit la maison noble de Casso, ou le Plessis-Casso et celle de
Beaubois avec une haute-justice qui appartient à M. le comte de
Kouan. Il y a un petit bois auprès de cette dernière.
DREFFÉAC, commune formée de l'anc. par. de ce nom,
aujourd'hui succursale. (V. le Supplément pour tous les
documents cadastraux.) - Drefféac fait partie du terrain
tourbeux que nous avons décrit à l'article Besné.
(Voy. ce mot.) - Géologie : la roche dominante est le
stéaschiste recouvert par l'argile; à l'est du bourg
calcaire psammitique jaunâtre. prolongement du vaste bassin de
Saint-Gildas. - On parle le français.
Desséchement du marais
- relevé dans les BMS
en dernière page de l'année 1769 :
"cette année mil sept cent soixante neuf commença
l'exécution du projet du dessechement du marais qui de bornes
aux paroisses de dreffeac, St Gildas des bois, guenrouet, quili,
cambon, et Pontchateau. le nommé Mr. Grolo ingénieur de
la province pour les Ponts et chaussées, forma le premier ce
projet. il forma une compagnie et à la tête de cette
compagnie dont étaient plusieurs messieurs de nantes et de
Paris, il (affrayea?) dabord ce qui pouvait relever de l'abbaÿs de
St Gildas dans les marais : il passa ensuite (affrayement?) avec les
autres seigneurs des dittes paroisses. on commença par couper un
radier à Pontchateau qui étant coupé procura
l'écoulement des eaux dont le marais était couvert. il y
avait entre La Soudenais et la Barre du port de Catiho des
(salopes?) qui s'étaient formées par la rivière
après (unies?) pour laisser passer a pied sur un certains temps
de cette partie de Dreffeac a celle qui y repond en cambon. Ce fut-la
ou on fit le premier canal. on coupa ensuite (....?) toutes les Mottes
ou (salopes?) dont le marais était plein. il y avait aussi
quantité de Boire et trous d'une profondeur extraordinaire, que
l'on Boucha. il aurait été a souhaiter que ces Boires
auraient été plutot Bouchées car il y perissait
une quantité prodigieuse de Bestiaux. Mr. Grolo et compagnie
firent ensuite Marner et unir le Marais qu'ils couperent aussi de grand
nombre de caneaux de huit et de douze pieds de large, et d'environ
quatre a cinq pieds de profondeur. en faisant ces caneaux on trouva en
plusieurs endroits des souches de chênes et grande
quantité de piece de Bois toutes (Scarifiées?) qui
étaient a deux ou trois pieds en terre. on presumait que ce lieu
avait du être autrefois une forêt; mais aucun dans le pays
n'en avaient vu aucun tittres; ni meme oüi parler. toutes ces
grosses pieces de Bois ne servirent qu'a mauvais bois de chauffage.
toutes les Maisons des paroisses d'ici aux environs se sotn couvertes
jusqu'a present aves des grandes herbes qu'on tirait du Marais et qu'on
appelait du (Ros?). ces couvertures bien faites duraient trente ans
sans reparation. depuis le dessechement du Marais on ne peut plus
trouver de ce (Ros?) à couper.
a Mesure que l'on (Marnait?) on semait des germes de foins pour faire
venir les herbes propres a nourir les Bestiaux. nos successeurs sauront
quelle sera la reüssite de cette semance."
Quelques définition vues dans le petit Larousse illustré
2007 :
- Radier : n.m.
Dalle
épaisse en maçonnerie ou en béton qui constitue la
fondation d'un ouvrage, le plancher d'une fosse, d'un canal.
- Marner : v.t.
AGRIC.
Amender un sol pauvre en calcaire par incorporation de marne. - v.i. Fam. Travailler dur.
- Marne : n.f.
(mot
gaul.) Roche sédimentaire argileuse contenant une forte
proportion (de 30 à 65%) de calcaire, et que l'on utilise pour
amender les sols acides ou pour fabriquer le ciment.
- Scarifier : v.t.
(5)
(bas lat. scarificare,
inciser légèrement) Méd. Faire des scarifications.
- Scarifications :
n.f.
1. Méd. Petite incision superficielle de la peau, pour traiter
une affection cutanée ou réaliser une vaccination.
- Roseau : n.m.
(anc.
fr. raus) Graminée
à rhizome du bord des étangs, à tige droite,
lisse, creuse ou remplie de moelle et pourvue d'un épi de fleurs
terminal, telle que le phragmite ou le gynérium
Quelques mots me sont
difficiles à lire. Merci à celui ou celle qui pourra
m'aider au déchiffrage.
De même, en effectant les relevés d'actes, j'ai
découvert l'acte de décès de Jan Chapelle,
originaire de Rennes venu aider au desséchement du marais de
Drefféac :
acte
N°19 : + Jan Chapelle - 23/03/1771 - Drefféac - 44 : "le
23/03/1771 un
bateau chargé de plusieurs personnes s'en retournant le soir de
travailler au dessechement du marais, ayant malheureusement
coullé Bas,
un nommé chapelle s'y noya. plusieurs personnes m'ont dit qu'il
se
nommoit ainsi, qu'il disoit être du faubourg levêque
joignant la ville
de Rennes, que son épouse se nommoit françoise Riviere
Ravaudeuse de
Bas et demeurant au dit lieu du faubourg levêque. le vingt sept
du même
mois, son corps fut trouvé et tiré de l'eau par les
nommés Jacques
poisson et joseph le but et ayant été conduit ici il fut
inhumé dans le
cimetiere le meme jour et presentes les personnes susdites et plusieurs
autres qui ont declarés ne pouvoir signer."
en
marge : "une femme qui s'est nommée françoise Riviere m'a
dit que le ft
Chapelle avoit nom Jan et qu'elle demeuroit à Rennes rue chant,
le 14
avril 1771"