Fête
nationale
Pour Tout savoir sur le
14 Juillet, fête nationale
Témoignages :
Au début de l'année 1789, les Etats
Généraux s'étaient transformés en
Assemblée nationale constituante après avoir
refusé leur dissolution. Le roi Louis XVI a alors fait venir de
nouvelles troupes au mois de juillet et renvoyé le ministre
populaire : Necker. Au matin du 14 juillet, le peuple de Paris
s'insurgeait en prenant les armes aux Invalides pour s'emparer et
délivrer les quelques prisonniers enfermés dans la
forteresse royale : la Bastille. La prise de la Bastille fût la
première victoire du peuple de Paris contre un symbole de
l'Ancien Régime. La Bastille fût d'ailleurs
intégralement démolie quelques mois plus tard.
Le 14 juillet, devînt la « fête de la
Fédération » en 1790 célébrant
l'insurrection. Cette commémoration fût abandonnée
sous le régime de Gambetta (IIIème république) qui
cherchait à célébrer les fondements du
régime. Le 14 juillet devînt finalement fête
nationale de la République en 1880 sur proposition de loi du 6
juillet 1880 par le député de la Seine, Benjamin
Raspail.Le 14 Juillet fût grandement célébré
en 1919 et 1945 après les victoires de la première et
seconde guerre mondiale.
Cris
...
Sous réserve, je crois en effet que lorsqu'il a
été décidé, par la IIIè
République, de célébrer une fète nationale
"républicaine", la référence choisie fut le 14
juillet 1790 (et non 1789), car paraissant plus
fédérateur et moins sanglant que l'autre ! Heureusement
d'ailleurs, car il n'y aurait pas grande gloire à
célébrer l'assaut par qques excités d'une vieille
prison sans bcp de prisonniers et le massacre de son commandant qui en
avait ouvert les portes ...
Christophe
Cris et Christophe : texte
tiré
d'un
échange de mail sur les listes yahoo le
15 Juillet 2005
Petite histoire
des feux d’artifice
Des feux qui nous viennent de Chine
La Chine connaît la
poudre et l’art d’en faire des explosions de bruit ou de lumière
au
moins depuis le VIIIème-IXème siècle. L’empereur
de Chine affirme même
en 1719 que son pays maîtrise les feux d’artifice depuis plus de
2000
ans. En France, la poudre est utilisée d’abord pour les
bombardes (qui
apparaissent à la bataille de Crécy) en 1346 avant de
devenir un
instrument de divertissement.
Les premiers feux d’artifice
Ces feux sont dits "d’artifice" pour montrer qu’ils ne sont pas
naturels, qu’ils ne sont causés ni par un incendie ni par la
foudre. On
les utilise en France à travers des dragons festifs crachant le
feu dès
le XVIème siècle : en clair, le feu d’artifice se
contente d’abord
d’imiter le feu ! On ajoute progressivement à la poudre des
"garnitures", notamment de la poussière d’or et d’argent
très prisée en
Occident (les couleurs ne viendront qu’au XVIIIème
siècle). On combine
des formes, des rythmes à travers des "étoiles", des
"pluies d’or", des
"serpentaux", etc.
Un support de récit plutôt qu’un jeu de couleur
Si aujourd’hui, on admire la belle bleue, la belle rouge et le
bouquet
final… autrefois on intégrait les feux d’artifices dans des
spectacles
et on ne les regardait pas pour eux-mêmes : ils devaient soutenir
une
intrigue théâtrale, un conte, un récit de
bataille... Le premier grand
spectacle de feu d’artifice est donné en 1612 pour les
fêtes de mariage
de Louis XIII et d’Anne d’Autriche à l’issue de cortèges
de chars
allégoriques et de cavaliers. Le feu d’artifice va devenir
désormais,
selon P. Bracco et E. Lebovici, "le signe de la victoire et de la
prospérité […] et le moyen de réjouissance
adopté pour célébrer tous
les événements historiques".
Feux de jardins et feux de table
À partir de la seconde moitié du XVIIIème
siècle, on voit apparaître
des feux d’artifice tirés dans les jardins : ils se suffisent
à
eux-mêmes par la succession des couleurs et des formes et le
théâtre ne
fait plus partie du jeu. Ces petits feux de jardin sont
surnommés des
"impromptus". La cour et l’aristocratie connaissent aussi des feux de
table lumineux et parfumés, produits à partir de toutes
petites fusées
peu bruyantes.
Des feux du roi à ceux de la République
Fin XVIIIème siècle, les caisses sont vides et les
feux d’artifices se
raréfient parce qu’ils sont trop coûteux. On ne les
utilise plus guère
que pour les mariages des héritiers directs du roi et pour la
naissance
du Dauphin en 1782. Quand la République arrive, ils sont
d’autant plus
mal vus qu’ils rappellent trop les divertissements des
privilégiés… et
que c’est la Convention de 1792 qui doit acquitter les dettes du
gigantesque feu d’artifice tiré en l’honneur du mariage du futur
Louis
XVI, un feu dont Louis XV avait été si fier qu’il avait
cherché,
dit-on, un compliment de son grand argentier : ‘Que pensez-vous de ma
fête ?’ lui demanda-t-il.
‘Impayable, Sire’, lui aurait répliqué son
argentier.
Quand le feu d’artifice revient à la mode
C’est le Premier puis le Second Empire qui vont renouer avec la
tradition monarchique de fêtes pyrotechniques. Les fusées
des Ruggieri
célèbrent en 1810 le second mariage de Napoléon
1er et en 1852 la fête
du 15 août du futur Napoléon III. La IIIème
République va suivre le
mouvement, en illuminant en 1880 le jour désormais choisi comme
fête
nationale (le fameux 14 juillet) par des feux de Bengale, des
rassemblements et des fêtes en plein air. Le succès est au
rendez-vous
et la fête se renouvelle désormais d’année en
année : riche ou pauvre,
toute municipalité a désormais son feu d’artifice. Un 14
juillet sans
pétards et illuminations, ça n’existe plus !
Marie-Odile : texte
tiré
d'un
échange de mail sur les listes
yahoo le
15 Juillet 2005
Haut de page