Remarques relatives aux inhumations
inhumé au haut de l'église, au bas de l'église, au centre de l'église, dans le haut rozaire, sous le chapiteau, pres de l'autel de st antoine

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Remarque de Michel Potier (les Cousins de la Marquise) :
Pour comprendre un peu mieux, rien ne vaut une visite à l’abbatiale St-Martin à Angers (près de la poste centrale). Les fouilles mettent bien en évidence les deux faces d’une église, lieu de culte en surface, et lieu de mémoire en sous-sol... En fait, les églises étaient de véritables cimetières, pour ceux bien sûr qui avaient les moyens de s’offrir ce type de sépulture, prêtres bien sûr, nobles éventuellement, mais aussi et surtout la masse de paroissiens ayant marqué leur communauté, fabriqueurs, bienfaiteurs de tous ordres, bourgeois fortunés... La place la plus convoitée était souvent le bas de l’église, car le summum de l’humilité était d’avoir sa tombe foulée aux pieds par tous les visiteurs, mais je ne suis pas sûr que ça suffisait pour racheter les fautes de sa vie passée !

Remarque de Fabien Maisonneuve (les Cousins de la Marquise) :
Cela n’a rien d’étonnant… En fonction du statut social, on pouvait être enterré soit dans le cimetière, soit dans l’église. Concernant l’inhumation dans l’église, tout était encore question de statut : on pouvait être inhumé dans la nef, le chœur, une chapelle, bref un peu partout. Evidemment, au bout d’un moment, ces inhumations ont posé de réels problèmes de salubrité. Le 19 août 1689, le Parlement de Bretagne s'inquiète : «La plupart des fidèles sont portés à désirer être inhumés dans les églises et au lieu de contribuer à les entretenir et orner, ils les rendent non seulement malpropres, mais ils en ruinent le pavé d'une telle sorte qu'il en coûte beaucoup pour le réparer». Ces inhumations furent interdites dans le courant du 18ème siècle : le 2/10/1741, un arrêt du Parlement de Bretagne rappelle l’interdiction d’inhumer dans les églises.

Voir aussi les articles sur Bretagne.com ou Rives Revues.org

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