Un peu d'histoire
Le pays de Galles est-il à l'origine de la Bretagne ?

 
À l'origine, les Bretons sont des boat-people, autrement dit des réfugiés chassés de leur terre (l'île de Bretagne, aujourd'hui appelée Grande-Bretagne) en période de guerre.
 C'est une très vieille histoire, qui montre que la Bretagne a été fondée en grande partie par des émigrés venus du pays de Galles.

Au départ, les émigrants déguerpissent pour fuir la guerre et la violence. D'autres vagues d'émigration suivront, constituées d'aventuriers à la recherche de terres libres où s'établir. Cette grande migration a duré plus de 150 ans, à partir de 450 jusqu'à 600 environ. Chrétiens débarqués en Armorique, ils baptisent " Bretagne " cette nouvelle terre à la pointe de l'Europe occidentale, en souvenir du pays qu'ils ont laissé derrière eux.

Réflexe naturel chez des émigrés convertis au christianisme : en Bretagne, ils créent les premiers monastères, construisent des ermitages, fondent des paroisses, en leur donnant les mêmes noms qu'en Galles. De là vient la similitude frappante entre les actuels noms de lieux bretons et gallois.
 Pour maintenir le flambeau religieux, on fit venir l'élite spirituelle des monastères gallois.

Quelques dates importantes
 -  Vers 400 apr. J.-C. :  pourchassés par les Angles et les Saxons, les Bretons de l'île de Bretagne (l'actuelle Grande-Bretagne) traversent la Manche et s'établissent en Petite Bretagne où ils fondent des ermitages, ébauches des futures paroisses.
 -  939 :  arrêt des invasions normandes par Alain Barbe-Torte. On parle le breton dans toute l'Armorique.
 -  1399-1442 :  règne du duc Jean V, le père du siècle d'or breton ; la marine bretonne est la plus puissante du monde ! Couronné à Rennes, il règne à Nantes dans son magnifique château. Il bat monnaie, nomme des ambassadeurs auprès du pape, lève sa propre armée, donne à son pays un essor formidable.
 -  1406 :  naissance de Gilles de Rais, à Machecoul, le " Barbe-bleue " réputé pour des crimes atroces, qu'en fait il n'aurait pas commis.
 -  1488 :  défaite de l'armée bretonne à Saint-Aubin-du-Cormier, en Ille-et-Vilaine, et signature du regrettable traité du Verger qui place la Bretagne sous la houlette d'une France pourtant saignée par la guerre de Cent Ans.
 -  1491 :  Anne de Bretagne devient reine de France en épousant Charles VIII.
 -  1675 :  révolte des Bonnets rouges à la suite de l'impôt sur le papier timbré. Répression brutale par le duc de Chaulnes, gouverneur de la province.
 -  XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles :  apogée de l'art religieux et populaire en Bretagne. On construit d'innombrables églises, chapelles, calvaires, croix, fontaines en granit.
 -  1789 :  révolution en Bretagne. Les représentants de la province fondent le Club breton qui deviendra le club des Jacobins.
 -  1793-1799 :  la chouannerie se développe autour de ses chefs historiques : Cadoudal, La Rouërie, du Boisguy. La dramatique virée de galerne des Vendéens s'achève par le massacre de Savenay, près de Pontchâteau.
 -  1919-1939 :  renaissance du mouvement nationaliste breton : création du journal Breiz Atao, du parti autonomiste breton (1927) et du parti nationaliste breton (1932). Premiers attentats autonomistes (1932).
 -  1972 :  rattachement discutable de la Loire-Atlantique à la région des Pays de la Loire.
 -  12 décembre 1999 :  naufrage du pétrolier l'Erika, affrété par la compagnie Total Fina, au large du Finistère. La marée noire qui en découle s'étend des côtes bretonnes à la Vendée : c'est tout l'équilibre écologique de la région qui est sinistré... La tempête qui s'abat sur la France à la fin du même mois freine toute mesure d'intervention.
 -  Octobre 2000:  un an plus tard et avec le courage de nombreux militaires mais aussi de bénévoles, les côtes sont à nouveau propres et nettoyées. Le pompage de l'Erika est terminé. L'heure est à nouveau aux châteaux de sable.

Le nationalisme breton
Militants autonomistes qui bataillent pour l'indépendance de la Bretagne, défenseurs de la langue et de la culture bretonnes, les nationalistes bretons n'ont qu'un symbole de ralliement : le gwenn ha du ! En français : le " blanc et noir ", c'est-à-dire le drapeau breton.

Éclaté et multiforme, le militantisme breton est insaisissable car c'est une nébuleuse effervescente constituée ou reconstruite de groupuscules parfois rivaux et dont l'existence est souvent éphémère. Les légalistes sont essentiellement représentés par l'Union démocratique bretonne (UDB), qui a beaucoup flirté avec le parti socialiste. L'Armée révolutionnaire bretonne (ARB ; officiellement dissoute) reste le bastion de la lutte armée. Entre eux, on trouve : Diwan, animateur de l'école en breton ; Stourm-ar-Brezhoneg, qui prône le bilinguisme officiel ; Emgann, qui rassemble des rénovateurs ; Kendalc'h, qui enseigne la musique et la danse bretonnes, etc.

La télévision et les radios diffusent des émissions en langue bretonne. Dans le Finistère et le Morbihan, les panneaux routiers sont bilingues, le drapeau breton flotte sur quelques bâtiments officiels, et bon nombre de voitures portent la plaque BZH pour Breizh (" Bretagne ").

Tiré d'un article paru sur aolvoyage.aol.fr

Voir aussi Histoire Bretonne/


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