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1. L’Eglise comme peuple de Dieu. Enthousiasmé
par
le projet, tout un peuple de travailleurs des champs mais aussi
de messieurs et dames de qualité et même de
prêtres, vont, pendant un an, travailler gratuitement
animés par une même foi. A aucun moment de sa vie,
Montfort ne s’est autant distancé de la conception alors
nettement cléricale de l’Eglise, pour miser sur les
capacités du peuple chrétien. Il choisit un lieu distant
des églises paroissiales mais fréquenté
depuis des générations pour son sanctuaire à
sainte Madeleine. C’est vraiment le peuple de toute une
région qu’il met en marche pour construire un sanctuaire
au Christ.
2. Une charité en actes. La
construction commence
en octobre 1709, dans une mauvaise conjoncture économique
et politique. L’hiver de 1708-1709 fut si rude qu’on l’a
surnommé "le grand hiver" :
gel du blé, du seigle, des vignes; arbres qui
se fendent. Le curé d’Héric, près de
Pontchâteau, écrit : "Tout le monde
pensa périr : le peuple fut six mois sans
boulanger. Une grande quantité de chênes moururent par la
violence du froid". La guerre de
succession d’Espagne que la France menait contre l’Europe
coalisée durait depuis 1701. Elle était de plus en
plus coûteuse à un peuple épuisé. (Parmi les
alliés de la France en guerre, il y avait
l’Espagne et la Flandre. Or, parmi les constructeurs du calvaire,
on mentionne des Espagnols et des Flamands, sans doute des
soldats déserteurs).
Montfort s’ingénie à nourrir tous ces miséreux. Grandet (son premier biographe) écrit : "Quoiqu’il y eût grande cherté de vivres durant le cours de l’année 1709 pendant laquelle M. Grignion fit bâtir le calvaire, il trouva encore le moyen de nourrir une infinité de pauvres qui, sans lui, seraient morts de faim". 3. La Croix. |
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Tiré du site : Disciples du Christ, Dans l'esprit de Montfort, Les Frères de Saint Gabriel |