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La construction
du calvaire de Pontchâteau

A la fin de chacune des ses missions Montfort faisait ériger une croix. A Pontchâteau, il décide de faire les choses en plus grand. En mai 1709, il annonce son dessein de construire un calvaire  monumental sur la lande de la Madeleine. Le travail va durer une année. Les gens viennent par  paroisses successives, jusqu’à 500 par jour  quelquefois, pour bêcher, transporter la terre, édifier une colline. mft_ouvrier
Trois  dimensions spirituelles à relever  ici.

       1.  L’Eglise comme peuple de Dieu.
Enthousiasmé par le projet, tout un peuple de travailleurs des champs mais aussi de messieurs et dames de qualité et même de prêtres, vont, pendant un an, travailler gratuitement animés par une même foi. A aucun moment de sa vie, Montfort ne s’est autant distancé de la conception alors nettement cléricale de l’Eglise, pour miser sur les capacités du peuple chrétien. Il choisit un lieu distant des églises paroissiales mais fréquenté depuis des générations pour son sanctuaire à sainte Madeleine. C’est vraiment le peuple de toute une région qu’il met en marche pour construire un sanctuaire au Christ.

       2. Une  charité en actes.
La construction commence en octobre 1709, dans une mauvaise conjoncture économique et politique. L’hiver de 1708-1709 fut si rude qu’on l’a surnommé "le grand hiver" : gel du blé, du seigle, des vignes; arbres qui se fendent. Le curé d’Héric, près de Pontchâteau, écrit : "Tout le monde pensa périr : le peuple fut six mois sans boulanger. Une grande quantité de chênes moururent par la violence du froid".  La guerre de succession d’Espagne que la France menait  contre l’Europe coalisée durait depuis 1701. Elle était de plus en plus coûteuse à un peuple épuisé. (Parmi les alliés de la France en guerre, il y avait l’Espagne et la Flandre. Or, parmi les constructeurs du calvaire, on mentionne des Espagnols et des Flamands, sans doute des soldats déserteurs).
       Montfort s’ingénie à nourrir tous ces miséreux. Grandet (son premier biographe) écrit : "Quoiqu’il y eût grande cherté de vivres durant le cours de l’année 1709 pendant laquelle  M. Grignion fit bâtir le calvaire, il trouva encore le moyen de nourrir une infinité de pauvres qui, sans lui, seraient morts de faim".

       3. La Croix.

Tiré du site : Disciples du Christ, Dans l'esprit de Montfort, Les Frères de Saint  Gabriel

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